Pathogénicité des anticorps anti-PLA2R1 médiée par l’activation du complément dans la glomérulonéphrite extra-membraneuse in vitro - 26/08/19
Résumé |
Introduction |
Le récepteur PLA2R1 est l’antigène majeur impliqué dans la glomérulonéphrite extra-membraneuse (GEM), première cause de syndrome néphrotique chez l’adulte. Néanmoins, la pathogénicité de ces anticorps n’est actuellement pas démontrée et le rôle du complément dans la physiopathologie des GEM demeure inconnu.
Méthodes |
Des cellules HEK293 transfectées pour surexprimer le récepteur PLA2R1 ont été incubées en présence de sérum de patient ou de donneur sain d’une part, en présence ou non de complément d’autre part, et enfin en présence ou non d’inhibiteurs du complément. Sur le modèle des cross-matchs utilisés en transplantation rénale, la cytotoxicité a été mesurée en immunofluorescence. Quarante-huit patients atteints de GEM avec anticorps anti-PLA2R1 issus de la cohorte prospective SOURIS ont été inclus. Les titres d’anticorps anti-PLA2R1, le profil épitopique et les sous-classes d’immunoglobulines (IgG) dirigées contre PLA2R1 ont été caractérisés pour chaque patient.
Résultats obtenus ou attendus |
L’épitope spreading (défini par l’immunisation contre les domaines CTLD1 et/ou CTLD7 en plus du domaine CysR) au diagnostic était associé à une augmentation du délai de rémission (p<0,001). La présence de plusieurs sous-classes d’IgG dirigées contre PLA2R1 était associée à un pronostic péjoratif (p=0,03). La cytotoxicité moyenne des cellules HEK293 surexprimant PLA2R1 en présence de sérum de patient était 2±2 %, et augmentait à 24±6 % après addition de complément (p<0,001). Pour les sérums de témoins, la cytotoxicité était 2±2 %, quel que soient les conditions. L’addition d’EDTA, inhibant toutes les voies du complément, inhibait totalement la cytotoxicité alors que l’addition de Mg-EGTA, inhibant uniquement la voie classique et des lectines, inhibait seulement partiellement cette cytotoxicité (Fig. 1).
Conclusion |
Les anticorps anti-PLA2R1 induisent une cytotoxicité médiée par le complément in vitro. Cette cytotoxicité augmente en présence de plusieurs sous-classes d’IgG dirigées contre PLA2R1. La voie alterne du complément joue un rôle dans cette cytotoxicité. Ces résultats suggèreraient un intérêt potentiel des inhibiteurs du complément dans le traitement des GEM.
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Vol 15 - N° 5
P. 263-264 - septembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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